15 février 2008

Le vin en otage

La campagne de pré-vente de vins de Bordeaux, connue sous le nom de primeurs, fait l'objet d'intenses critiques cette année. Ses détracteurs attaquent un système de prix qui place certaines bouteilles hors de la portée de la plupart des amateurs.
Au cours des deux dernières années, le prix des meilleurs vins a atteint des records, les tarifs de gros pouvant atteindre 400 ou 500 euros la bouteille. Certains acheteurs ont payé jusqu'à 1000 euros pour les crus les plus recherchés, comme Petrus, Ausone et Cheval Blanc.
Selon Alain-Dominique  Perrin, ancien patron du numéro 2 mondial du luxe, Richemont, les acheteurs payent jusqu'à 80 fois le coût de production. Jean Claude Berrouet, maître de chais à Petrus de 1964 à 2007, a affirmé dans une interview que les vins étaient détournés par un système qui encourage les spéculateurs à acheter maintenant à prix réduits pour revende plus cher à l'avenir.
"Nous avons pris le vin en otage et il faut le libérer", a-t-il dit.

Source : France24

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