21 janvier 2008

Yves Michaud raconte


Mon épicier de la rue Saint Placide et de Djerba, chez qui je suis enchanté de trouver des pommes de terre bintje, vieilles, ridées mais impeccables pour tous les usages et qui coûtent royalement 0,90 euro le kilo, me dit en se marrant : «Aujourd’hui, ce sont les riches qui achètent des pommes de terre de pauvres.» A côté des bintjes, il vend effectivement aussi des pommes de terre propres, neuves, vernies et immangeables, certifiées Institut national de la recherche agronomique, à 2 ou 3 euros le kilo et ce sont celles-là que les clients s’arrachent avant de s’engouffrer dans le métro. 

Yves Michaud

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